Ce samedi 10 juillet les militants “d’Inseme à Manca, Ensemble à Gauche” se réunissaient à la Castagna, commune de Coti Chiavari. L’an dernier à le même époque, le 11 juillet les militants se réunissaient dans le village de Bastelica. Avant le repas deux questions internationales ont fait l’objet d’un échange :
La situation des kurdes : Robert et Jacques qui rentraient d’une action solidaire de ¨Per a Pace à laquelle participait aussi Maurice, dans les camps kurdes de Lavrio en Grèce ont longuement commenté la situation politique de ces réfugiés et l’absence d’aide de la communauté internationale. Les réfugiés kurdes qui ont fui les combats et les guerres, en particulier les bombardements turcs sont aujourd’hui essentiellement soutenus par le monde associatif. Une situation très difficile mais qui n’a pas entamé le courage, la détermination et la résistance des réfugiés.

La situation en Palestine : Jean et Juliette qui ont participé comme 25 autres militants à la visio-conférence organisée par le mouvement Ensemble sur la résistance en Palestine ont rendu compte et insisté sur le niveau politique qui a présidé à cette réunion. Je mouvement Ensemble est très impliqué dans la solidarité à l’égard des palestiniens qui subissent humiliations, spoliations et violences de la part du gouvernement d’apartheid israélien. En corse nous rappelons que nous avons participé des mobilisations contre les bombardements israéliens dans la bande de Gaza. (notre site s’en est largement fait l’écho.)

Après le déjeuner, la réunion fut l’occasion d’analyser la situation politique en Corse et au plan national, après les élections territoriales et régionales de ce mois de juin, qui ont été marquées par un taux d’abstention très important, notamment en France continentale. En corse ce taux est moins imposant, 42,92%, même si dans les villes comme à Ajaccio, le taux atteint 49,19%, presque un électeur sur deux, alors qu’ à Bastia, plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé pour aller voter 51,29%. La différence s’est faite dans les villages, le poids des élus et des clans étant réel sur les électeurs. D’un point de vue politique, ont constate la confirmation de la disparition de la gauche au sein de l’assemblée de corse, ainsi que les élus macronistes. La droite étant aujourd’hui la seule opposition politique au sein d’une assemblée très largement constituée de nationalistes et autonomistes. Le mouvement de Gilles Simeoni obtenant la majorité absolue des 63 sièges.
Les militants présents se sont inquiétés de cette situation et en particulier celle de la gauche anti-libérale, anti-capitaliste dans l’île. Comme au plan national il conviendra de s’interroger et d’en tirer tous les enseignements politiques. Ce n’est pas seulement un vaste débat qu’il faut ouvrir, une sérieuse autocritique, mais aussi retrouver les chemins du militantisme et de la solidarité, ouvrir des perspectives progressistes. S’interroger avec d’autres sur l’avenir de la gauche et sa possible reconstruction.
Il reste convenu de proposer des réunions ponctuelles, à partir de septembre, sur des thèmes tels que les transports, les déchets, la gestion de l’eau, les jeunes, la santé, les femmes… avec en préalable une réflexion sur les communs, les services publics. Enfin et sur le modèle de l’ouvrage édité en 2019 “Corse quel avenir”, il a été décidé d’éditer une plaquette pour faire connaitre notre position sur la culture et la langue corse.
La réunion a aussi été l’occasion de se pencher sur l’organisation du mouvement, le renouvellement du conseil d’administration, le bureau, les portes paroles, mais aussi la communication, le site, la trésorerie… .