CORSE : Traitements des déchets ?  Des questions directes ! Par Francis Peretti

En Corse le traitement des déchets c’est comme l’histoire du serpent qui se mord la queue !

Aujourd’hui pour tenir compte de la défense de notre environnement, du coût financier, et électoralement de la réaction des populations, on ne sait plus à quel saint se vouer. Pas d’enfouissement! Pas d’incinérateur ! Le tout sélectif ! Exporter pas exporter ! Et surtout pas chez moi !

Il faudrait déjà répondre à plusieurs questions :

le tri sélectif ? combien d’années cela va t’il prendre, il est évident que cela ne se fera pas d’un simple claquement de doigts. Cette solution reste la meilleure, mais ne répondra jamais à 100% au problème.

Que fait-on des produits générés: plastique, verre, papier…

Nous n’avons pas en Corse les entreprises en capacité aujourd’hui de transformer ces matières. Il serait intéressant de savoir ce que deviennent ces produits, si tout est exporté, et quel en est le coût ?

Et que faire de ce qui n’est pas recyclable.

L’enfouissement ? alors là c’est du n’importe quoi : Nous voyons bien la situation dans les centres d’enfouissement encore ouverts, la population autour de ces décharges n’en veut plus. Résultat, on emballe 21OOO tonnes ! C’est une vue à court terme qui repousse l’échéance et qui coûte cher, très cher au contribuable. 

Ouf ! solution miracle à cause du coronavirus sur le continent, on accepte de justesse d’incinérer nos ordures pour faire tourner les machines, mais ce n’est que provisoire, aujourd’hui c’est terminé.

Alors que va t’on faire avec les tonnes d’ordures que nous produisons continuellement ?

Il y a urgence à réfléchir, urgence à agir dans l’intérêt général. 

Exporter?  Pourquoi les communes du continent accepteraient encore nos polluants et combien cela couterait lorsqu’on voit le prix actuel pour les 21000 tonnes ? Plus de 6 millions d’euros, sans compter la mise en balles et le stockage.

L’incinération? quel serait le coût réel ? la population serait contre car polluant, mais on accepte d’exporter  notre pollution ! Déjà que l’on sache quel type d’incinérateur et aussi que devient le résidu final, export ? surtout  sur quel territoire  implanter le ou les incinérateurs ?

Le compost ? Utile pour l’agriculture, mais laquelle et comment ?

Un secteur agricole, largement aidé, qui n’arrive pas à assurer une autosuffisance. Il est évident que la concurrence des grands centres de production et la politique des grandes surfaces qui importent au plus bas prix, n’y est pas pour rien. En  prime le surplus saisonnier des ordures et emballages, sont une réalité; mais cela n’explique pas tout.

A quand une politique agricole en Corse favorisant les circuits courts, les fermes de permaculture, ce qui aurait aussi le mérite de créer des emplois ?

La maitrise du foncier, le contrôle des terres agricoles autour notamment des  zones habitées, est bien de la responsabilité des élus. 

Une chose qui serait intéressante de connaître c’est le surplus de déchets durant la saison estivale de juin à septembre et le coût supplémentaire induit : doit-il être supporté par les résidents ou par les entreprises qui vivent du tourisme ?

Ceci dit il n’y pas beaucoup de solution : pas d’enfouissement très bien, le tri sélectif est plus que nécessaire, c’est vraiment la solution idéale, mais il faudra beaucoup de temps, plusieurs années ! En complément l’incinération, avec des garanties environnementales, me semble indispensable.

On le voit, le sujet est dense et sensible. Beaucoup de questions se posent. Elles nécessitent une réflexion approfondie avec des propositions à mettre en perspective.

Les associations, mouvements et forces politiques doivent s’engager dès à présent pour faire aboutir des solutions qui respectent l’environnement et l’intérêt général. 

La population doit  avoir connaissance en toute transparence de tous les éléments qui composent ce vaste sujet.

C’est une démarche démocratique citoyenne indispensable.

      Francis Peretti

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Les associations, mouvements et forces politiques doivent s’engager dès à présent pour faire aboutir des solutions qui respectent l’environnement et l’intérêt général. La population doit avoir connaissance en toute transparence de tous les éléments qui composent ce vaste sujet. C’est essentiel.

Salut à tous .
je suis depuis longtemps partisan de l’incinération .
Pourquoi, les pays d’Europe les plus évolués au point de vue sanitaire ( les nordiques par exemple ) ou Monaco pour ne citer que ceux là ,l’auraient -ils mis en oeuvre ?
Il n’y pas de risque sanitaire , c’est connu. Bien entendu il faut de bons techniciens et un entretien au top ,et çà revient cher ..mais c’est le prix à payer ;sauf à dire qu’en Corse nous nous comportons comme une république bananière , malgré nos rodomontades bien connues.

Jacques Defranchi .