Israël : les masques tombent, mais la France garde un bandeau sur les yeux

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a créé le 26 mai dernier une commission chargée d’enquêter, dans la Palestine occupée et en Israël, sur toutes les violations présumées du droit international humanitaire et des droits humains commises depuis le 13 avril 2021, ainsi que sur toutes les causes profondes de ces atteintes au droit.

Après la décision historique de la Cour Pénale Internationale, la CPI, d’enquêter sur le comportement d’Israël vis-à-vis des Palestiniens, c’est un nouveau camouflet pour la clique d’extrême-droite dirigeant Israël.

Mais cette triste clique peut encore compter sur ses amis, en particulier sur les Etats-Unis et sur la France.

Pourtant le caractère d’apartheid du régime d’occupation israélien est aujourd’hui un secret de Polichinelle. Même Jean-Yves Le Drian, l’actuel ministre des Affaires étrangères français et ancien ministre de la Défense, où il s’illustra par ses nombreux succès commerciaux de vente d’armes, a évoqué “le risque d’apartheid” en Palestine.

C’est une phrase audacieuse pour ce ministre des plus “prudents”. Sans doute lui aura-t-elle échappé ? Aussi a-t-il rectifié rapidement le tir et la France s’est abstenue lors du vote du 26 mai à l’ONU.
Mais les faits sont là et le résultat sans appel ; 9 pays ont voté contre, 14 se sont abstenus, dont la France et 24 ont voté pour. D’où la crise de colère rageuse de Benyamin Netanyahou.

La France se serait honorée en s’associant aux 24 pays soutenant la résolution de l’ONU. Elle laisse ainsi échapper l’opportunité d’adresser un message fort et salutaire aux dirigeants israéliens.
Dans un temps futur, et peut-être pas si éloigné que cela, lorsque les crimes seront officiellement établis, le / la président / présidente de la République aura à faire beaucoup d’efforts et d’effets de style pour éviter de présenter des excuses au peuple palestinien.

Mais heureusement les peuples ne sont pas dupes et savent faire la différence entre un peuple et ses dirigeants. Et les Palestiniens sont aujourd’hui très conscients du soutien que lui témoignent tant de Français.

Ces Français qui demandent avec force au président de la République et à son gouvernement de reconnaître enfin l’Etat de Palestine. Et qui rêvent avec espoir de ces jours où Israël et la Palesine profiteront ensemble d’une paix juste et durable.

Inseme A Manca, 1er juin 2021