Par Marc-Antoine Peri :
A Belfort, la tonalité de la gauche rassemblée était revendiquée par le MRC (Mouvement républicain et citoyen, chevènementistes, ndlr) qui nous soutenait sur ce thème : il a fonctionné comme un rayon paralysant, gelant en partie les votes dégagistes que nous devions mobiliser”. Telle est la récente analyse de Jean-Luc Mélenchon dans une note de blog.
Toujours selon lui :”Dans le Val-d’Oise, c’est le contraire, chacun allait pour soi, pas de tambouille : ce fut un facteur entraînant“, poursuit-il. La candidate insoumise, soutenue par le MRC et le PCF, a remporté 11,6% des voix dans la première circonscription du Territoire de Belfort lors d’une législative partielle dimanche. Le même jour, dans la 1ere circonscription du Val-d’Oise, l’autre candidate LFI Leïla Saïb, partie toute seule, a engrangé 11,47% des voix. Dans les deux cas, les Insoumis se placent en 3e position, devant le Front national, et l’abstention a atteint des records. Pour Mélenchon, “ce résultat fonctionne comme un message clair : dans une élection nationale, la gauche rassemblée est un étouffoir,un brise-lame, un tue-la-joie“. Il ajoute que “la leçon ne peut être négligée ni oubliée” et voit dans l’absence d’alliance “la condition pour créer une nouvelle dynamique dans le pays”.(Source A FP)
Donc Jean-Luc Mélenchon persiste dans une voie sectaire refusant toute alliance dans les élections locales. L’attitude de JLM pourrait s’avérer irresponsable et improductive. Elle va à l’encontre de l’histoire du mouvement ouvrier et de la gauche. En outre, il use de sa candidature à la Présidentielle pour vouloir décider de tout pour tout le monde. Il n’a qu’un mot à la bouche : le dégagisme ! Un mot qu’il pourrait s’adresser à lui-même… C’est son dégagisme qui apparaît comme un étouffoir, l’étouffoir de ce qui a fait le Front de gauche: le rassemblement et la diversité dans ce rassemblement. Il ne peut demander aux Insoumis ce qu’Emmanuel Macron impose aux marcheurs : marcher au même pas, le doigt sur la couture du pantalon. Aux dernières élections en Corse, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a était un “brise-lame” , un “tue-la-joie” en flinguant le rassemblement des forces de la vraie Gauche par son anticommunisme affiché depuis la dernière Présidentielle. En Corse, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a été l’étouffoir de ce qui reste de la Gauche lors des dernières élections locales. En leader des Insoumis, il s’est retourné, méchamment et de façon injuste, contre celles et ceux qui avaient fait campagne pour lui lors de la Présidentielle et qui ont constitué un nouveau mouvement politique insulaire résolument à Gauche.
Marc-Antoine Peri