Dylan CHAMPEAU et Catherine LAURENTI tiennent à remercier les électeurs qui leur ont fait confiance ce 12 juin 2022 lors de l’élection législative dans la deuxième circonscription de la Corse du Sud.

Cette campagne a été riche en rencontres et en échanges, notre détermination à lutter contre toutes les inégalités demeure intacte. Les résultats nationaux ont montré qu’unie, la gauche est en mesure de changer nos vies en aspirant à une majorité à l’Assemblée nationale. Lorsque la gauche est divisée comme c’est le cas en Corse, elle ne mobilise pas et affiche les scores obtenus.
Nous allons donc continuer à œuvrer pour que ce rassemblement soit possible en Corse. Pour changer la vie des gens, pour combattre les politiques du gouvernement et de la Collectivité de Corse, qui ne profitent qu’à quelques-uns.
Un grand merci, également, aux militants « d’Inseme a manca » qui n’ont compté ni leur temps, ni leur énergie, pour nous accompagner dans cette aventure.
Cette formation locale que nous représentions dans la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, obtient 4,08% et plus de 1000 suffrages exprimés au terme de ce premier tour des élections législatives.
Il ressort plusieurs enseignements de ce scrutin.
D’abord, bien qu’étant partie prenante de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale à l’échelle nationale par son attachement à « Ensemble ! », Inseme a Manca n’a pas su être identifiée comme telle. Elle réalise néanmoins un score quasi identique aux formations historiques de gauche dans l’île.
Les scores obtenus par les candidats de la gauche en Corse sont le fruit des divisions, lesquelles sont d’autant plus regrettables que nous avions cherché à créer les conditions du rassemblement en proposant des candidatures unitaires aux autres formations politiques de gauche, que, soit dit en passant, nous n’avons jamais chercher à discréditer durant cette campagne tant le projet d’Emmanuel Macron est une nouvelle fois destructeur pour le pays.
L’abstention, rimant tristement avec désespérance, réalise le meilleur score, trouvant son ancrage dans l’échec des politiques menées depuis des décennies tant en Corse qu’à l’échelle nationale. Elle est également le fruit de l’incapacité de la gauche à se rassembler pour mobiliser un électorat qui demeure dans l’attente de solutions concrètes s’agissant de la cherté de la vie, du pouvoir d’achat, des retraites ou du prix des loyers.
Nous avons réalisé une campagne populaire, qui fut riche en rencontres et en échanges, mais qui nous fait surtout prendre conscience de l’urgence qu’il y’a à reconstruire une gauche qui soit en mesure de peser pour inventer un avenir meilleur, pour transformer fondamentalement cette société.
Il appartiendra à chaque formation de faire son autocritique, comme nous le faisons, car il s’agit de la condition sine qua non du rassemblement que nous appelons de nos vœux.
Pour espérer des lendemains meilleurs, pour sortir la Corse de l’immobilisme et pour être à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux de notre temps, il est nécessaire de proposer, ensemble, une autre politique. Une politique qui porte l’intérêt général, une politique qui s’inscrive en rupture avec libéralisme économique qui dirige et détruit tout, une politique qui mette au cœur de son projet les questions sociales, environnementales et de démocratie.

L’espoir peut renaître en Corse, il n’existe aucune fatalité au rassemblement des forces de gauche, à nous d’en créer les conditions.
Dylan CHAMPEAU et Catherine LAURENTI
Le contexte était des plus difficiles. La multitude de candidatures à gauche, une campagne très courte, la désespérance sociale et une gauche qui a déçue depuis trop longtemps ont abouti à l’abstention massive dans les quartiers populaires avec dans certains bureaux des Salines à Ajaccio 70% de non votants.