Le jour d’après. Par Jean Pierre Orsi

Le débat est lancé ! Après avoir publié une tribune “Ensemble tout est possible”, voir sur le site, une parole politique s’affirme pour refuser “que le jour d’après ne soit pire que celui d’hier”. Aujourd’hui c’est Jean Pierre Orsi qui donne son point de vue après Philippe Ollandini hier et il y a deux jours, un collectif de militants avec Pierre Cours Salies. (voir tous les articles sur le site)

De belles âmes profitent de la crise sanitaire du Covid-19 pour accélérer leurs pressions sur l’opinion publique et pour avancer des propositions « révolutionnaires » afin de relancer l’économie du pays, fortement ébranlée depuis maintenant 2 mois. On les voit défiler sur tous les plateaux de télé ou s’épancher sans retenue dans la presse écrite. Tous ces experts, ces économistes, ces analystes et autres consultants nous vendent gratuitement leur science et souvent d’une manière péremptoire, sans contradicteurs. Certains sortent du lot. C’est le cas, par exemple, de gens qui appartiennent à deux Thinks Tank ultralibérales, lobbies bien cours auprès du Parlement et de la droite.

La première : La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFrap). Elle est dirigée par une certaine Agnès Verdier-Molinié, sorte d’égérie de la pensée unique qui sévit presque quotidiennement à la télé. Cette éminente « économiste » s’est spécialisée dans des attaques répétées contre les travailleurs, en particulier ceux de la Fonction publique.

La deuxième Think Tank : l’Institut Montaigne, créé par Claude Bébéar, fondateur du groupe Axa. Cet institut vient de pondre une note savoureuse dans laquelle on peut lire quelques joyeusetés (1). Sans entrer dans le détail de quoi s’agit-il ?

Il est préconisé la suppression d’un jour férié de l’ascension. Air déjà connu. On a trop de jours fériés dans ce pays. De même la première semaine de vacances scolaires de la Toussaint. Le temps de travail pourrait être allongé sans pour autant que la rémunération correspondante ne soit versée automatiquement par les entreprises.

Il est suggéré de diminuer le nombre de RTT dans la Fonction publique et d’accroître « temporairement » la durée de travail des fonctionnaires.

On pourrait continuer la liste des propositions suggérées par toutes ces belles âmes. Une chose est certaine. Elles ravissent une bonne partie du landernau politique, le pouvoir macronien (2) et bien évidemment Geoffoy Roux de Bézieux, président du Medef.

Toutes ces suggestions ne sont pas dues au hasard. Elles s’inscrivent dans la logique de casse des acquis sociaux des travailleurs et du code du Travail, acquis déjà largement éprouvés au cours des trois dernières décennies. Elles sont énoncées dans un climat de peur, de confinement, de repli sur soi, de renoncement ou d’impossibilité de lutter et de manifester à cause de l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’en juillet.

Le jour d’après risque d’être encore plus dur que le jour d’avant.

Il est grand temps de se réveiller et de prendre conscience de ce qui attend la grande majorité de la population française.

Jean Pierre Orsi

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Oui , Jean-Pierre ,tu as raison .
Se”réveiller”, “prendre conscience”, et être prêt , plus que jamais , à se battre !