L’espoir est à sec à gauche.

Pourtant nous aurions besoin d’une vraie perspective émancipatrice dans la clarté et celle ci devrait être posée et portée dans le pluralisme par une gauche anti libérale.

La vérité commande de dire que l’espoir est à sec depuis longtemps à gauche. Depuis 20, 30… ans, peut-être plus, l’abstention progresse à chaque élection et avec elle une forme de désespérance populaire. C’est aussi le résultat d’une absence de démocratie, de pluralisme. Les institutions de la 5ème République ont tout fait pour éloigner le pouvoir du citoyen, la proportionnelle n’existe toujours pas, rendant bien souvent une recherche d’alliances à tout prix pour continuer à exister.

INSEME A MANCA a bien eu raison de poser ces questions fondamentales dans sa charte éthique et démocratique. Voir sur le site

Aujourd’hui dans la société on ne parle que d’économie, de politique des marchés, d’ouverture à la concurrence et c’est donc l’argent, la spéculation, portés par des politiques anti sociales et de classe qui régentent de plus en plus et pas forcément en bien, notre vie á tous… l’exemple en Corse du consortium est suffisamment révélateur. En l’espace de peu de temps, il a fait main basse sur des secteurs entiers de l’économie de la Corse, les transports, les déchets, le bâtiment et les travaux publics…

Les reculs de civilisation se construisent dans des politiques régressives, de destruction des services publics et de privatisations tout azimut.

L’intérêt particulier a pris le pas sur l’intérêt général…

Plus généralement, la culture, la santé, l’éducation, la recherche, l’énergie, les transports… sont assujettis aux profits et à une législation européenne ultra libérale, capitaliste le mot serait plus juste.
Les atteintes aux libertés individuelles sont aujourd’hui et de nouveau remises au goût du jour. La crise sanitaire a fini par stopper momentanément les manifestations de rues, les résistances organisées.

Tous ces reculs de civilisation ne sont pas tombés du ciel “européen” comme par miracle. Ils sont le résultat de choix politiques capitalistes opérés par les différents pouvoirs des États membres, dont la France de Sarkozy, de Hollande, et aujourd’hui de Macron. Ils se disent de droite, de gauche, ou au centre, mais au résultat, ils imposent y compris par la force s’il le faut et toujours, les mêmes politiques régressives… C’est ça le capitalisme, l’autoritarisme…

Et la gauche anti libérale est inexistante ou presque, réduite en Corse comme ailleurs à une force d’appoint qui ne compte pas et ne comptera pas.

Les médias sont propriété d’une poignée de milliardaires qui font et défont l’information. Les sondages fabriquent l’opinion…

Serons nous libres demain, de savoir, de choisir en connaissance de cause et en toute liberté ?
La solidarité et la justice auront du mal à trouver leur chemin si l’argent continue à régenter nos vies… Si une minorité continue à imposer les efforts et reculs pour le plus grand nombre, à casser le lien social et les communs qui font la vie et si le monde continue à être insécurité, confrontations, conflits et guerres.

On nous parle de liberté, de libre échange, mais on devrait plutôt parler d’enfermement…
On nous enferme.

Il y a urgence à ouvrir un vaste chantier citoyen contre ce système prédateur et à s’engager dans la clarté pour la justice et la Paix. Ouvrir des perspectives émancipatrices, sociales, environnementales, solidaires, démocratiques et autogestionnaires.

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