Clémentine Autain militante féministe et très engagée dans la gauche anti libérale, membre du mouvement Ensemble est aussi députée de la Seine Saint Denis. Elle siège dans le groupe France Insoumise. Invitée sur le plateau de CNEWS par Laurence Ferrari, elle à commenté l’annonce par Mélenchon de sa candidature pour les élections présidentielles de 2022. Jacques Casamarta a réagi à cette position sur les réseaux sociaux par un post que nous publions sur le site de Manca Alternativa . (Pour l’entretien avec Clémentine Autain voir le lien en bas de l’article)
Chère Clémentine,
J’ai suivi avec attention l’entretien télé que tu as réalisé avec Laurence Ferrari sur C NEWS.
Si, sur de très nombreux sujets et questions politiques j’approuve et partage depuis longtemps tes interventions, interrogations et engagements, j’ai par contre une appréciation différente de la tienne sur Melenchon, sur la personnalité très clivante et surtout autoritaire du personnage.
Il y a des choses de la vie qui sont comme des signes, qui marquent profondément, et qui ouvrent aussi les yeux et les consciences.

L’injustice fait partie de cela et nous n’oublions pas en Corse, les provocations et manœuvres diverses de Melenchon, qui de Paris, au mépris des militants corses, par tweets nombreux et répétés, a mené une campagne violente incompréhensible et surtout appelé à voter contre la seule liste de la gauche anti libérale constituée de nombreux Insoumis, communistes et citoyens impliqués dans la vie syndicale et associative à l’occasion des élections territoriales de décembre 2017.
JLM, n’a pas œuvré à faire tomber les murs entre les gauches comme tu souhaites le faire. Il les a au contraire entretenus, quand il ne les a pas construits.
Par ses outrances et prises de positions, il a probablement incité des responsables politiques nationaux à ne pas venir nous soutenir lors de cette campagne électorale qui fut extrêmement violente et dure.
Il s’est comporté comme beaucoup d’hommes politiques peu respectueux des militants et sympathisants, qui l’ont pourtant soutenu à diverses reprises.
Il a préféré par ses propos, donner crédit à la liste nationaliste, de surcroît libérale. Nous ne l’oublions pas!
Aujourd’hui pour sa propre candidature, il prône le rassemblement qu’il a refusé avec violence hier.
-Quelle crédibilité peut avoir son discours s’il n’est porté par la nécessaire analyse critique?
-Ne peut on y voir une vision uniquement électoraliste ?
-Comment renouer la confiance sans le respect des militants ? le respect de l’autre dans ses différences ?
L’autocritique est nécessaire, (essentielle je serais tenté de dire) pour donner sens et cohérence au rassemblement que nous souhaitons construire sur des bases claires et franches pour les élections à venir.
L’injustice restera toujours l’injustice et rien ne me fera dévier de cette règle de conduite.
Personnellement, c’est depuis le début des années 90 que je me suis engagé avec d’autres dans la refondation politique d’une gauche qui soit réellement une gauche anti capitaliste, une gauche de transformation sociale et environnementale. Nous mesurons près de 30 ans après, le désastre politique dans la société.
La crise de la politique, pour ne pas dire le rejet de la politique sont les produits d’une forme de désespérance dans le peuple de gauche. Ils sont aussi le rejet de comportements et d’actes qui s’entrechoquent et contredisent bien souvent la réalité. Le décalage est ainsi souvent un gouffre entre espoirs et réalité, ce que le Gilets jaunes ont portés avec force.
En ce qui me concerne, si je continue à penser qu’il est impératif et urgent de travailler à rassembler la gauche anti libérale ( c’est ce que nous avons voulu faire en toute sincérité lors des élections territoriales de décembre 2017) et qu’il est aujourd’hui tout aussi urgent de travailler à promouvoir une candidature unique crédible pour les présidentielles de 2022, je considère aussi, que Melenchon par ce passé récent que je viens d’évoquer, n’est certainement pas le meilleurs rassembleur dans la gauche anti libérale. Disant cela, je sais refléter aussi le sentiment de très nombreux militants en Corse et hors de l’île.
Seule une véritable autocritique de sa part, ainsi que la FI qui nous a sournoisement exclu, sera à même de recréer l’indispensable lien politique.
Clementine, je dis tout cela parce qu’il me semble qu’en politique il faut avoir le courage de dire ce sur quoi, nous ne sommes pas d’accord.
Amicalement
Jacques
Vous pouvez retrouver cette déclaration via ce lien : https://www.facebook.com/360795670176/videos/371185637294396
Jacques a mille fois raison . On ne saurait “abattre les murs”(dixit Clémentine) en consolidant avant tout la FI et en intronisant sans débat , une fois de plus , le menhir JLM.
Il est évident qu’en matière d’élection présidentielle , François , Adrien , ou Clémentine elle-même , par exemple , eussent été beaucoup plus “rassembleurs” !
Depuis l’expérience que nous avons vécu ensemble lors des élections territoriales de 2017, je suis d’accord, JLM n’est plus un candidat crédible pour incarner un rassemblement des forces antilibérales aux présidentielles. Par contre, je suis étonné que tu sois étonné du positionnement de Clémentine Autain qui vient d’ailleurs de réaffirmer son allégeance à Melenchon aujourd’hui sur Fance info TV. Fraternellement. Gérard
Jacques, je n’ai rien à rajouter sur ce message à Clémentine , si ce n’est que dire le mal qu’a fait Jean Luc Melenchon à la gauche alternative en Corse. En effet après tant de compromissions de la gauche sociale libérale il a empêché de montrer ce que pouvait être une autre gauche de transformation sociale, écologique et démocratique. Clementine se trompe en pensant que JLM pourrait rassembler et réussir ce qu’il n’a pas su faire après les présidentielles de 2017, de construire, à partir des 7 millions de personnes de toutes sensibilités en accord avec le programme de l’AEC, cette force alternative. … Lire la suite »