La FCPE de corse du sud s’inquiète des conditions d’ouverture des classes pour la prochaine rentrée scolaire. Nous publions le communiqué que Claude Perrin vient de nous faire parvenir.
Une difficile année scolaire vient de prendre fin marquée par 3 mois de fermeture des écoles et établissements face à la pandémie. Le dispositif de vacances apprenantes portant sur les deux premières semaines de juillet vient de prendre fin.

Déjà la rentrée scolaire 2020/2021 s’annonce. Elle doit pour la FCPE analyser en profondeur les 6 mois que nous venons de vivre et en tirer toutes les conséquences.
La circulaire de rentrée du ministre de l’Éducation Nationale, rendue publique, prévoit au cours du 1er trimestre la mise en place de processus d’évaluations et d’accompagnement personnalisés avec des moyens supplémentaires accordés. Si sur le principe la FCPE juge favorablement cette démarche, elle s’interroge sur sa capacité a remettre sur un même pied d’égalité l’ensemble des enfants scolarisés après plusieurs mois de creusement conséquent des inégalités.
Le scénario choisi pour cette rentrée est celui d’un niveau de pandémie maîtrisé. Les risques de reconfinement et donc la nécessité d’une relance de l’école à distance, sont peu traités dans leurs modalités. L’examen des procédures d’école à la maison mises en œuvre, la réflexion sur un cadre national et sur la résorption de la fracture numérique, ne sont pas rendues publiques et dans tous les cas, les parents d’élèves concernés au premier chef n’ont pas été consulté.
Les différentes phases de reprise de la vie scolaire partielle puis rendue obligatoire, dans le cadre du déconfinement, ont démontré l’état extrêmement préoccupant des bâtiments et équipements des écoles et établissements.
L’Éducation Nationale, que l’on souhaite unitaire et égalitaire sur l’ensemble du territoire national, s’est muée en une multitude de services publics, presque autant qu’il n’y a de collectivités.
L’état des locaux, n’a permis globalement que très peu de marges de manœuvre pour mettre en place les gestes « barrières » indispensables. En corse les écoles primaires ont connu des dates de rentrée très étalées, pour les collèges se fut obligatoirement au 15 juin et les lycées n’ont jamais été ré-ouverts.
La qualité du service public de l’Éducation est donc totalement liée au niveau d’investissement public consenti par tel ou tel maire ou président d’Exécutif Territorial ou par tel ou tel de leurs prédécesseurs.
Cette inégalité de traitement territorial est contraire à la conception de l’Éducation Nationale que nous défendons.
Nous avions souhaité, à partir du 11 mai, être associés à la mise en œuvre des protocoles sanitaires dans chaque école et établissements pour que le plus possible d’enfants puissent sortir au plus vite de cette situation de déscolarisation dangereuse pour beaucoup. Nous n’avons que trop rarement été entendus.
Nous souhaitons par conséquence prendre toute notre place pour que la rentrée scolaire prochaine soit porteuse d’avenir et nous interviendrons partout où nous le pourrons fidèle à notre principe de co-éducation.
Ajaccio, le 21 juillet 2020
Pour le CDPE 2A
Claude PERRIN