Encore une belle manifestation, le 9 janvier 2020, de la gare des Chemins de fer corses à la préfecture. Près de 1.500 personnes ont répondu à l’appel lancé par Fo, la Cgt, la Fsu, le Stc, la Cgc, pour dire non à la contre-réforme sur les retraites et en exiger son retrait. Il y avait là des travailleurs du public, comme du privé, des enseignants, des dockers, des retraités et même une quarantaine d’avocates et d’avocats du barreau d’Ajaccio. Une première!
Film 1 ( Belle manifestation à Ajaccio )

Le pouvoir macronien comptait sur les fêtes de fin d’année, sur le pourrissement du mouvement de protestation et l’enlisement des grèves à la Sncf et à la Ratp, pour garder la main. Il a tout tenté pour en réduire leur importance. Il a essayé de semer la division entre les salariés du public et du privé.Il a usé tour à tour de la menace, du mensonge, de la démagogie. Il a joué la carte de la division syndicale, en saluant, sans rire, l’esprit de responsabilité de certains syndicats dits réformistes. En vain, puisque la mobilisation reste toujours aussi forte et l’opinion publique est toujours favorable majoritairement au mouvement de protestation et opposée à la contre-réforme du pouvoir.

En fait, beaucoup de gens ont compris les objectifs recherchés par Macron et ses sbires. A terme, il s’agit ni plus ni moins d’éliminer tous les acquis sociaux obtenus à la Libération dans le cadre du programme du Conseil National de la Résistance. En un mot, détruire le principe de solidarité entre tous les salariés et préparer le terrain à un système par capitalisation. pour le plus grand bonheur des fonds de pension et des compagnies d’assurances. Ce n’est pas un hasard si la multinationale Black Rock montre actuellement le bout de son nez en France.Le système par capitalisation serait néfaste pour beaucoup de gens, surtout pour les plus humbles qui auront du mal à cotiser pour leur future retraite. Et puis, il y a le risque permanent d’une crise financière. L’exemple du fonds de pension américain Enron qui a dilapidé l’argent des retraités en quelque secondes en spéculant sans vergogne avec l’argent des autres. Résultat. Des centaines de milliers de retraités se sont retrouvé sans ressources et dans l’obligation de faire des petits boulots pour survivre.
Aujourd’hui, c’est tout le système de retraite qui risque de sauter. Une frénésie de “libéralisation” s’est emparée du pouvoir politique. En clair, cela veut dire la disparition progressive de nos biens communs : écoles publiques, hôpitaux publics, entreprises publiques – ce qu’il en reste,etc.
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat.
Il en va de notre modèle social, certes imparfait, et malmené depuis des décennies, mais qui doit être amélioré dans l’intérêt général.
A travers tout le pays, plus de 1,5 millions de manifestants sont descendus dans la rue. Des grèves importantes se sont multipliées: Sncf, Ratp, Ports, raffineries, écoles publiques, etc. Et ce ne sont pas les misérables tentatives de minimisation du mouvement de protestation de la part des affidés du pouvoir et de la plupart des media aux ordres qui masqueront l’ampleur du mécontentement qui monte dans le pays, y compris en Corse. Macron et toute a so cumpagnia bella devraient se méfier du sort qu’on pourrait leur réserver.
La lutte continue. De nouvelles actions sont prévues, notamment pour Ajaccio, samedi 11 janvier devant la Préfecture, à 17h30.
Encore un mot. Une grève ça coûte cher. Il est nécessaire d’aider financièrement les grévistes, par une contribue solidaire.